Les salariés exposés à des risques particuliers bénéficient d’un examen médical d’aptitude, avant leur affectation au poste. Cette visite est réalisée par un médecin du travail et donne lieu à la délivrance d’un avis d’aptitude ou d’inaptitude.

L’examen médical réalisé dans le cadre du SIR est renouvelé par :

  • une visite intermédiaire effectuée par un professionnel de santé au plus tard deux ans après la visite avec le médecin du travail ;
  • une visite effectuée par le médecin du travail, selon une périodicité qu’il détermine et qui ne peut être supérieure à quatre ans.

Quels sont les postes à risque qui bénéficient d’un suivi individuel renforcé

Les salariés affectés à des postes exposant :

  • à l'amiante ;
  • au plomb sous certaines conditions :
  • aux agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction mentionnés à l'article R. 4412-60 ;
  • aux agents biologiques des groupes 3 et 4 mentionnés à l’article R. 4421-3 ;
  • aux rayonnements ionisants ;
  • au risque hyperbare ;
  • au risque de chute de hauteur lors des opérations de montage et de démontage d’échafaudages

Les salariés affectés à des postes soumis à un examen d’aptitude spécifique, et en particulier :  

  • Les salariés amenés à conduire certains équipements de travail pour lesquels une autorisation de conduite est nécessaire (engins de levage par exemple) ;
  • les jeunes de moins de 18 ans affectés sur des travaux interdits susceptibles de dérogations ;
  • les salariés habilités par l'employeur à effectuer des opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage ;
  • les salariés effectuant dans certaines conditions de la manutention habituelle manuelle de charges > 55 kg 

Les salariés pour lesquels l’employeur estime, au regard de l’évaluation des risques,  qu’un SIR est nécessaire.

L’employeur, sur la base de son évaluation des risques et du document unique, a en effet  la possibilité de compléter la liste des postes dits à risque, pour lesquels un SIR est nécessaire pour le salarié qui y est affecté. Cette liste, qui doit être motivée par écrit par l’employeur, est soumise à l’avis du médecin du travail et du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ou, à défaut, des délégués du personnel s'ils existent, en cohérence avec l’évaluation des risques et la fiche d’entreprise.

Elle est ensuite transmise au service de santé au travail et tenue à la disposition du directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi et des services de prévention des organismes de sécurité sociale. Elle est mise à jour tous les ans.